Un balcon parisien en hydroponie #5
Témoignage
Jusqu’à maintenant, le plan de Jean se déroulait qusi parfaitement, c’était beau comme un Disney mais… C’était sans compter sur les voisins ! 🙃 C’est parti pour la suite des aventures de son balcon parisien en hydroponie !
PARTIE 5
👋 Jeudi – Jour 8
« Il est 11h : ding dong !
Le voisin du dessous (président du conseil syndical) vient sonner à la porte. L’apparition de ce réservoir ne lui plaît pas, mais alors pas du tout…
Bon, soyons honnête on pouvait s’y attendre. La couverture en zinc vient juste d’être refaite cet hiver et n’est clairement pas conçue pour supporter du poids mais curieusement ce n’est pas du tout son premier argument : soi-disant, mon réservoir serait absolument hideux d’un point de vue esthétique vu d’en bas ! 😲 J’avoue que celle-là je ne m’y attendais pas comme principal argument !
Un autre voisin du conseil syndical vient constater lui aussi et les discussions sont plutôt surréalistes : ils trouvent l’idée et la réalisation assez extraordinaire – « vous pourriez faire breveter » – (ce n’est malheureusement pas le moment d’entamer une discussion sur le partage et l’open-source) mais bon « pas de ça chez nous » et de détailler les arguments légitimes. Le 2ème voisin se montre en fin de compte plus conciliant et serait prêt à accepter un compromis : réduction de la taille du bac à celle du balcon pour laisser l’accès à la gouttière pour les nettoyages éventuels et peinture grise pour ne pas trancher avec la couverture en zinc. Mais avant tout, ils ne prennent aucun risque et envoient des photos au couvreur (garantie & co) avant toute décision… »
❌ Vendredi – Jour 9
« Verdict du couvreur : c’est un NON ferme ! La couverture en zinc n’est pas faite pour ça, ni la structure en bois qu’elle abrite. Techniquement, ils ont absolument raison et il est évident que personne ne va venir donner sa bénédiction à une telle installation et engager sa responsabilité. J’espérais juste que personne ne s’y intéresse de trop près et ne vienne s’y opposer franchement. Le réservoir ne peut pas rester comme ça, en appui dans la gouttière.
Bon, il y a quand même des bonnes nouvelles : les tuyaux entre les 2 balcons ne les gênent pas tellement, pas plus que les jardinières à cheval sur la gouttière (dans l’idéal ils préféreraient qu’elles ne soient pas là mais bon ils laissent passer) et que tout ce qui est en appui sur les tables des balcons ou les garde-corps est globalement acceptable.
Je ne vais pas cacher que ça me met un sacré coup après tout ce boulot et la petite somme d’argent en jeu (panneaux, tasseaux, visserie, quincaillerie, bâche… le tout acheté aux tarifs publics parisiens).
Cela étant dit, l’affront était prévisible et j’essaie de me remotiver à coup de « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » et de me remettre sur la planche à dessin, en me concentrant sur la non-opposition au reste car ils auraient le droit, en accord en AG de copro, d’interdire ce genre d’installation tout simplement : certains immeubles interdisent même de simples pots de fleurs !
Prochaine étape : design du nouveau réservoir et sa construction en matériaux de récup’ avec les restes du premier ! Pain is temporary, glory is forever. 🥴 »
Est-ce qu’on adore tous ces rebondissements ? Oui !
Est-ce qu’on aimerait être à sa place ? Pas vraiment…
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Il faut penser au poids avec substrat + eau + plantes, et la clairement les gouttières auront mal et le tuyau entre les deux balcons fera plier leur support. Il faut absolument être sur d’avoir accès à la totalité des bacs, car une fois lancé ça pousse très fort et dans tous les sens (j’ai eu un plant de tomates qui dépassait d’un mètre + risque de chute de tomates de 1kg du troisième étage ; et un arbre qui a fait jusqu’à 3m d’envergure avant que je doive le couper) je pense que vos voisins ne riraient pas à être vue